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  5. Météo des marchés – N°07-2023

Des sujets d’inquiétude ?

 L’OCDE table sur une expansion mondiale de seulement 2,7 % cette année et de 2,9 % l’an prochain. L’Assureur-crédit Coface a révisé les risques pays et sectoriels. Les pays émergents continuent de souffrir.

Quelle vision macroéconomique ?

Un peu plus de croissance mais pas d’embellie. Voilà en quelques mots le sentiment de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE). Ses experts viennent, en effet, de dévoiler leurs prévisions économiques pour 2023 et 2024. A 2,7 %, la croissance sera un peu plus forte que prévu cette année (de 0,1 point). Celle pour l’an prochain demeure inchangée, à 2,9 %. On observe en quelque sorte un plateau de l’expansion. L’institution parle de « longue route ». D’ailleurs, la zone euro a connu une période de récession, au quatrième trimestre 2022 et au premier de cette année (– 0,1 % chacun). L’économie mondiale profite toutefois d’une accalmie sur le front de l’inflation, après une année 2022 particulièrement effrayante pour le pouvoir d’achat des ménages. L’inflation devrait faiblir en moyenne dans les pays de l’OCDE de + 9,4 % en 2022 à + 6,6 % en 2023 puis à + 4 3 % en 2024. L’OCDE estime aussi que la Chine a redémarré sans qu’on puisse pour autant estimer qu’un retour à la normale soit une réalité durable. Le PIB chinois devrait croître de 5,4 % cette année – soit un gain de 0,1 point par rapport aux perspectives de mars et de 5,1 % l’an prochain (un mieux de 0,2 point). Toutes les économies font face à un enjeu important : la hausse des taux d’intérêt liée à la lutte contre l’inflation. « Presque tous les pays ont des déficits et un endettement plus élevés qu’avant la pandémie, et beaucoup sont confrontés à des pressions croissantes sur les dépenses publiques liées au vieillissement des populations, à la transition climatique et au fardeau du coût de la dette », précisent les experts de l’OCDE dans leur rapport. L’assureur-crédit Coface, pour sa part, vient de publier l’ajustement de ses notations. Ses économistes estiment que « l’année 2023 ne sera, selon toute vraisemblance, pas celle à laquelle la plupart des observateurs et des investisseurs s’attendaient. S’il est bien sûr trop tôt, à mi-chemin de ce nouvel exercice, pour tirer des conclusions définitives, les premiers mois de 2023 ont permis de renforcer certaines de nos convictions ». Et ils poursuivent : « Non, l’inflation ne reviendra pas spontanément et sans douleur à sa cible de 2 % dans les pays développés. Non, la seule levée des restrictions sanitaires ne permettra pas à la Chine de jouer pour l’économie mondiale le rôle de moteur relais. ». Pour 2024, ces experts préviennent que « si les économies émergentes continueront de tirer la croissance mondiale, des poches de vulnérabilité persistent ».

Quelle interprétation des marchés financiers ?

Les entreprises devraient bien traverser une année 2023 que l’on redoutait de tous les dangers dans un environnement de ralentissement économique, d’inflation et de remontée des taux. Elles devraient, comme l’an dernier, parvenir pour la plupart à préserver, voire à augmenter leurs marges. On pourrait estimer que les bons niveaux de profits attendus pour 2023 et 2024 résultent de l’optimisme traditionnel des financiers en début d’année et qui laisse souvent la place à plus de prudence au fil des publications. Cela ne semble pas être le cas cette fois car, s’il y a eu des révisions à la baisse, elles ont eu lieu durant l’hiver. Depuis mars, les prévisions sont stables, voire remontent légèrement. Le discours des dirigeants à l’occasion des publications semestrielles de juillet prochain pourrait être plus favorable, avec des carnets de commandes qui se regarnissent progressivement. Fin juillet-début août devrait donc être le point de bascule, alors que les investisseurs sont encore majoritairement très prudents aujourd’hui.

Point de vue d’Axyne Finance et comment agir ?

Dans cet environnement économique et financier, nous adoptons une position relativement prudente pour passer l’été. Les valeurs moyennes et, surtout, les petites capitalisations ont accumulé en Bourse ces dernières années un retard considérable sur les grandes valeurs en Bourse. Ces cinq dernières années, les fonds de valeurs moyennes françaises n’ont pas été à la fête, avec une hausse moyenne symbolique de 1,5 %. Depuis 2018, elles ont sous-performé tous les ans, à l’exception de 2020. Si les valorisations étaient excessives en 2017, elles sont désormais attrayantes. Toutefois, cette simple constatation ne garantit pas un rebond rapide. Une sous-évaluation peut encore perdurer. En résumé, même s’il est impossible d’anticiper précisément la date de l’embellie, les valorisations sont suffisamment attrayantes pour que des achats progressifs dans les cours actuels soient intéressants dans une optique à moyen terme.

Toute notre équipe et nous-même restons bien évidemment à vos côtés, pour vous accompagner.

Eric BORIAS / Laurent CORNET